
Le Midi libre a recueilli les impressions du cinéaste Jean-Pierre Mocky, après les obsèques de Bernadette Lafont, qu'il avait dirigée dans Le Pactole, Les Saisons du plaisir, Une nuit à l'assemblée nationale et Ville à vendre : "Si peu de monde pour son enterrement, c'est dégueulasse. Même si Bernadette était quelqu'un de solitaire et indépendant, le cinéma devait être là. Or, même pas l'équipe de son dernier succès Paulette n'est venue. Quand on pense aux foules qu'il y a eu pour l'enterrement de Brialy, sans parler de celui de Raimu. Décidément, il ne faut pas mourir en juillet." Le réalisateur est à Nîmes jusqu'à demain, 31 juillet, car il est l'invité du festival Un réalisateur dans la ville. Certes, les témoignages ont été nombreux, mais il est vrai que rares étaient les personnalités du cinéma présentes durant ses funérailles. Un nouvel hommage à Paris sera-t-il prévu par la profession ?
Interrogé lors de cet hommage, il avait déclaré : "Bernadette et moi, c'est 50 ans de cohabitation. On a commencé en même temps, la Nouvelle vague dans les années 60. Elle faisait Les Mistons, je faisais Les Dragueurs. On a parcouru une période ensemble. On a fait des films et on avait beaucoup de liens. C'était une fille formidable et on se voyait souvent. Avec le succès de son dernier film (Paulette) , qui a fait un plus d'un million d'entrées, ce qui est exceptionnel, elle pensait redémarrer une nouvelle grande carrière. C'est triste qu'elle soit morte maintenant", a-t-il ajouté.
Pendant ces obsèques, on pouvait apercevoir, outre Jean-Pierre Mocky, le réalisateur et acteur Lucien Jean-Baptiste, qui avait travaillé avec Bernadette Lafont dans La Première Étoile. Marianne Denicourt, qui a une maison de famille dans le village, était là elle aussi, ainsi que le comédien et auteur de théâtre Lionel Astier, dont la comédienne avait accepté il y a tout juste trois semaines d'être la marraine de la dernière pièce.