
Oui mais non. Car l'affiche est toujours celle d'un film long de trois heures, radioscopie hallucinante de la naissance, de la vie et de la mort d'une histoire d'amour brûlante. Elle prend simplement le parti de mettre en avant une des multiples facettes du film, celle qui parle d'une certaine insouciance, de ces moments de bonheur de la première partie - le film est en deux chapitres, comme l'indique le sous-titre - la découverte de la liberté, de l'amour. Alors que la polémique reprend, le distributeur semble avoir choisi de calmer le jeu. Et de coller - d'une certaine manière - au tournant pris par le cinéma de Kechiche. Car après ses films enragés et violents (dont le point culminant serait Vénus Noire), La Vie d'Adèle est son film le plus apaisé, le film de la réconciliation -avec la jeunesse, le public, la société.