
C'est en tant que réalisateur et acteur que Daniel Duval démarre sa carrière cinématographique en 1974 en mettant en scène "Le Voyage d'Amélie" dont il signe également le scénario. La même année, il rejoint la distribution de "Que la fête commence" de Bertrand Tavernier. En 1979, "La Dérobade", sa troisième réalisation d'après le roman de Jeanne Cordelier, obtiendra un très beau succès en France avec 2,7 millions d'entrées, mais aussi à l'international. Il y raconte l'histoire de Marie, 19 ans, incarnée par Miou-Miou , qui rencontre Gérard, un proxénète violent et sans scrupules, qu'il interprète. Amoureuse de lui, elle ne peut refuser de devenir une prostituée. Elle fait la connaissance de Maloup (Maria Schneider), une jeune femme comme elle Leur amitié leur évitera de s'enfoncer plus dans la prostitution.
L'image qu'il renvoie dans "La Dérobade" lui permettra de poursuivre dans cette voie dans la première partie des années 80 dans" Le Bar du téléphone" de Claude Barrois, "Un été d'enfer" de Michael Schock, "Les Loups entre eux" de José Giovanni ou "Le Juge" de Philippe Lefebvre. Par la suite, il se fera plus rare, se consacrant à la réalisation ou apparaissant dans des films de télévision.
En 1996, il revient dans le succès de Sandrine Veysset, "Y aura-t-il de la neige à Noël ?" avant de tourner avec Xavier Durringer ("J'irai au paradis car l'enfer est ici"), Philippe Garrel ("Le Vent de la nuit"), Michael Haneke ("Le Temps du loup" et "Caché"). On le voit aussi chez Olivier Marchal dans "36 quai des Orfèvres" et le récent "Les Lyonnais" sans oublier "Le Temps qui reste" de François Ozon, "Le Deuxième Souffle" d'Alain Corneau ou "De vrais mensonges" de Pierre Salvadori.
A la télévision, Daniel Duval était connu des fidèles de la série de Canal +, "Engrenages", pour y avoir tenu le rôle de l'avocat pénaliste Szabo pendant trois saisons. Sa dernière réalisation au cinéma, "Le Temps des porte-plumes" avec Jean-Pierre Rouve, Anne Brochet, Denis Podalydès et Annie Girardot était sorti en 2006.
